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Visages Côtier, l'expotextuelle

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3H30, quelque part dans le Cotentin.

Un regard sur le téléphone, un message lu, une chanson. Je réponds à l’envoyeur qui me rappelle aussitôt. 4H30, fin de l’appel. Lui au whisky et moi qui cherche en vain un tire-bouchon pour ouvrir cette bouteille de vin qui me reluque.

Tant pis, ça va être du jus de fruit. Moins glam pour trinquer au non-sens qu’est devenue notre société depuis minuit. Essayer de comprendre l’asservissement. Les tenants, les aboutissants et nous entre les deux. Sans succès.

En attente du lever du jour, esprit trouble, regard trouble, photographie troublée.

Il suffira de se retourner pour voir enfin le soleil se lever, et percer le ciel chargé.

Esquisse d’un sourire, une image moins floue et posée longuement arrive.

N’ayant pas eu de retour de la mairie de Granville, je regarde s’il est encore possible, en ce premier jour confiné, d’aller se mettre en retrait sur une île. Apparemment oui, mais aujourd’hui je ne suis sûr de rien. Il faut y aller. Un départ est prévu pour 10h. Les doigts croisés, la route défile. Le port maritime n’est pas difficile à trouver, il est 9 h. Le bureau de la compagnie est ouvert et Il est possible de prendre un billet. Deuxième sourire.

Nous ne sommes pas nombreux sur la « vedette ». 45 minutes de traversée, pour un dépaysement nécessaire. 65 hectares, répartis sur 360 îlots. Si vous calculez bien, Il vous faut à peine une année pour tout faire. Même s’il n’y a pas vraiment d’intérêt à rester sur un îlot de 4 m2 pendant une journée, et puis c’est réalisable qu’à marée basse. Bref. Inutile même d’y penser.

Une île sans bruit, sans véhicule, une balade d’un peu plus de deux heures pour faire le tour. Sur le papier, c’est un peu le rêve. Le chemin se fait, il me faut moins d’une minute pour me paumer et ne pas savoir ou aller. Je tombe sur ce qui pour moi, naïvement, était inimaginable, une sorte de décharge.

10 pelés et un tondu sur l’ile, des touristes en haute saison et tout ce bordel ?

J’imagine qu’il doit s’agir justement du nettoyage d’hiver. Il doit bien y avoir une raison, mais ce n’est pas aujourd’hui que je vais pouvoir ni même vouloir en discuter…

Le tour de l’ile est fait tant bien que mal, seul, sans masque, rien.

Juste du bon air.

Elle est belle cette île, elle est apaisante.

Seuls quelques hameaux s’intégrant parfaitement aux paysages rappellent l’homme.

Si vous avez besoin d’aller méditer, l’adresse est à retenir.

Il est temps de rentrer. Un point positif, cet arrêt obligé va permettre d’organiser différemment et bien mieux cette escapade sur ces îles

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